La femme à la caméra

un film de Karima Zoubir

La femme à la caméra


SYNOPSIS

Khadija est une jeune Marocaine divorcée qui, en dépit de la désapprobation de son entourage, est fermement décidée à travailler comme vidéographe de mariages pour assurer son indépendance. Alors que la saison des cérémonies nuptiales bat son plein à Casablanca, nous suivons Khadija dans ses allées et venues entre l’appartement familial, où la tension    est palpable, et l’univers plein d’espoir et de légèreté des noces qu’elle filme.


 


INFORMATIONS TECHNIQUES

• Film documentaire de 59’30
• Couleur
• Format de projection: 16/9
• Son: Stéréo
• Langue originale: Arabe Marocain
• Langue sous-titres: Français et Anglais
• Auteur-réalisatrice : Karima Zoubir
• Producteurs: Karima Zoubir & Rachid Biyi
• Image: Gris Jordana
• Son: Sanaa Fadel
• Montage: Sofia Escudé Poulenc
• Musique originale: Naissam Jalal
• Diffusion télévisuelle: Al Jazeera
• Distribution internationale: ICTV


BIOGRAPHIE DE KARIMA ZOUBIR

Karima Zoubir est une jeune réalisatrice marocaine née à Casablanca. Après des études de Droit à l’Université Has- san II de Casablanca et une licence en Audiovisuel à la Faculté Ben Msik, Karima participe en 2005, à un concours national, où elle est sélectionnée avec de jeunes réalisateurs marocains et américains pour suivre un Master Class animé par Martin Scorsese et Abbess Kairostami à Marrakech. Les projets réalisés ont ensuite été diffusés lors d’une projection spéciale au Tribeca film festival à New York en avril 2006.

Son premier long film documentaire La Femme à la Caméra a remporté de nombreuses distinctions dont le Prix Ulysse Allianz-Agglomération de Montpellier en début novembre 2013 et le Prix Fidadoc des Droits de l’Homme à Agadir au Maroc en mai 2013.

Karima Zoubir

NOTE D’INTENTION

En 2004, j’ai suivi avec beaucoup d’attention les débats autour de la réforme du code de la famille au Maroc. Grâce à cette réforme, les femmes peuvent maintenant demander le divorce et on pouvait espérer que cette avancée sociale laisserait aux femmes le choix de leur destin. Pourtant la réalité est toute autre, et les droits de la femme posent toujours autant de questions, ici comme dans tout le Maghreb.
Depuis, je n’ai cessé de m’intéresser à l’extraordinaire complexité de la condition féminine au Maroc. Et j’ai pu constater à quel point l’appauvrissement des classes populaires, conjugué à la modernisation de notre société, n’ont fait qu’augmenter la pression sociale s’exerçant sur les femmes.
Bien qu’elle conserve, quoi qu’il arrive, l’obligation de soutenir sa famille et surtout d’élever ses enfants, la femme qui demande le divorce doit, le plus souvent, renoncer à toute pension alimentaire. Dans ces conditions, les femmes divorcées n’ont pratiquement aucune chance de s’en sortir. Et celles qui demandent le divorce doivent accepter cette « punition », comme si c’était le juste prix à payer pour simplement jouir de cette liberté.
En tant que jeune femme musulmane marocaine, faire un film sur cette situation est très vite devenu pour moi une nécessité. Sans caricaturer, sans édicter de règle de conduite, ni accuser qui que ce soit, j’ai le désir d’exposer en toute simplicité des moments de vie quotidienne dans lesquels nous pourrons nous projeter. En faisant la chronique d’une vie, ici celle de Khadija, je souhaite incarner une situation dans laquelle nous pourrons nous reconnaître. Rendant vi- sible cette histoire individuelle, je suis convaincue qu’elle aidera d’autres à se construire ou du moins à y voir plus clair dans leur propre existence.
Loin des débats politiques et médiatiques qui ont accompagné la réforme du code de la famille, « La femme à la Caméra » propose d’exposer en toute simplicité les multiples obsta- cles qu’érige une société marocaine chaque jour plus pauvre et conservatrice, auxquels les femmes divorcées doivent faire face. Dans ce contexte, la stigmatisation dont ces femmes font l’objet vient s’ajouter aux problèmes économiques qui les accablent.
Avant que l’argument ne s’inverse, et qu’on justifie un retour en arrière sur l’accès des femmes au divorce par le nombre grandissant des mères isolées en situation catastrophique, je crois qu’il est temps d’emprunter un instant le point de vue de ces femmes pour observer la dure réalité que notre société leur réserve. Une réalité que je me propose ici de révéler à travers leurs yeux.

Karima Zoubir


SEANCES

Lundi 1/12 – 18h à la Maison de l’Afrique

Vendredi 5/12 – 14h à la Maison de la Chine


SALLES