5 février | Cinéma l’Entrepôt, Paris

16h : Contagion

Arman Gholipour Dashtaki, 61 min, Iran, 2021

Les peuples nomades iraniens sont confrontés à des graves problèmes migratoires dus au coronavirus (Covid-19).

Le début de l’année 2020 n’a été facile pour personne, mais surtout pas pour certains peuples de l’Iran. Avec l’arrivée de l’été, les Bakhtiari, les Shushtar et autres peuples nomades iraniens ont été confrontés à des graves problèmes migratoires en raison des interdictions visant à freiner la contagion massive du Covid-19.

À cause de cette pandémie, la route longeant les terres bakhtiari a été fermé et les autochtones ne peuvent plus mener leurs troupeaux vers les pâturages d’été. Face à cette difficile situation, les représentants de chaque groupe nomade se rencontrent et essayent de persuader le représentant des pouvoirs publics de rouvrir la route, lui expliquant qu’ils risquent de perdre une grande partie de leur travail s’ils restent sur place. Le représentant les informe de l’impossibilité de réouverture en raison du danger de contagion que cela pourrait provoquer. Malgré tout, ces groupes outrepassent les interdictions et décident de migrer afin d’éviter la mort des animaux à cause de la chaleur.

En quelques mots, Contagion nous montre la façon dont ces peuples nomades vivent et travaillent, ainsi que les conditions extraordinaires auxquelles ils sont confrontés pour exercer leur activité. Doivent-ils être soumis aux mêmes restrictions que le reste du pays ? Ou les restrictions devraient-elles être adaptées à leur cas particulier ?

19h : Le mariage du fils de Zinat

Farhad Varahram, 55 min, Iran, 2019

Le petit village de Salkh célèbre ses jeunes mariés dans la plus grande tradition.

Ce film raconte l’histoire du mariage du fils aîné de Zinat, Mohsen, qui a eu lieu dans le village de Salkh, sur l’île de Qeshm (la plus grande île iranienne du golfe Persique). Mohsen poursuit son master en électronique et informatique dans une université italienne. Après un vrai et long travail d’approche, ses parents ont réussi à le convaincre de se marier en Iran avec une fille qu’ils ont choisie pour lui.

La plupart des villageois de Salkh sont des pêcheurs. Leur spécialité, qui fait l’admiration de tous, est la capture de grands requins avec des outils de pêche rudimentaires. Leur réputation est aussi liée à la pratique de très anciens rituels qui se perpétuent au XXIe siècle – par exemple le Zaar, une cérémonie religieuse dont le but est de guérir des personnes qui, sans avoir été blessés physiquement, ont subi un choc émotionnel.

Le film montre le déroulement de ce mariage. Normalement, les festivités durent six jours. L’occasion pour nous de partager en images, au son et en couleurs tous les rites ancestraux : de la cérémonie des cadeaux pour l’épouse aux magnifiques chants et danses, sans oublier le passage par la cuisine où mijotent les plats les plus raffinés.